Sur les flancs du Xoldokogaina et du Mandalé entre Biriatou et Urrugne, il n'est pas rare de croiser des Betizu, des vaches sauvages facilement reconnaissables à leur robe rougeâtre et leurs cornes relevées en forme de lyre.
Betizu et son veaux sur la crête du Mandalé |
La Betizu se distingue par plusieurs traits sauvages : sa rusticité, son fort attachement à son territoire, son tempérament farouche et insaisissable, ainsi que sa remarquable capacité à se nourrir de fourrages à faible valeur nutritive.
Le mot Betizu provient du basque behi izua, qui signifie littéralement « vache insaisissable ». Ces animaux mythiques, appelés zezen gorri (taureau rouge) ou behi gorri (vache rouge) par les anciens Vascons, étaient considérés comme les gardiens des trésors des grottes où réside la déesse Mari.
Aujourd'hui, les Betizu vivent en petits troupeaux, à l'état sauvage ou semi-sauvage, en Iparralde en Navarre et en Egoalde. Leur population totale est estimée à seulement 300 individus, répartis principalement :
- dans la province espagnole de Guipuzkoa,
- dans la province espagnole de Biscaye,
- dans la province du Labourd, notamment autour de la Rhune, du Mondarrain et du col d'Ibardin,
- et dans la communauté forale de Navarre, qui abrite près de 75 % de la population.
Ces dernières années, des initiatives ont été mises en place pour préserver cette race menacée de disparition. Cependant, seul le temps dira si ces efforts seront suffisants et efficaces.
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